





La construction de la médiathèque avec ses salles théâtrales, logements et équipements comme la transformation du théâtre et du marché communal ont comme ambition de créer un système d’espaces publics qui fédère et organise l’ensemble des bâtiments projetés et existants. Ce propos peut paraître paradoxal mais il importe de comprendre que ce ne sont pas les bâtiments dans leur individualité qui suffisent à exprimer la centralité – le théâtre, d’une certaine façon, y prétendait – mais bien la mise en relation de bâtiments d’époques et de statuts différents voire de volumes et de styles dissemblables. Il a semblé nécessaire d’organiser en profondeur la relation mairie-théâtre, qui ne peut pas se résoudre par le seul élargissement de la rue Eugène Varlin et la création d’une place à l’angle de celle-ci et de la rue Georges le Bigot. Si le bâtiment nouveau de la médiathèque fait le lien entre la place de la mairie et celle du théâtre, il génère un parcours qui accompagne et exprime l’usage et le statut diversifié des espaces publics qu’il constitue. La création de la place de la Jacquerie, nommée par référence au théâtre, mettra en relation l’église, la mairie, la médiathèque et le théâtre. Ainsi est posée la question même de la modernité, à savoir le rapport entre ancien et nouveau. Une baie révèle la grange conservée et la met en lumière ; le plan de la façade fait enseigne.