Ce dialogue réunit deux monstres de l’architecture en rien semblables mais qui partagent une conscience aigüe des pouvoirs et devoirs de l’architecte.
Paul Chemetov, l’aîné de l’architecture française, âgé de 92 ans, cultive une élégante et ferme sobriété quand Rudy Ricciotti, 68 ans, soigne son talent de pamphlétaire.
Le beau ? C’est le principal sujet, dont ils n’ont pas la même conception. Le beau pour Chemetov n’est ni exceptionnel ni extravagant, c’est celui du quotidien, du collectif et du social. Tandis que Ricciotti défend le récit architectural face à une « esthétique de supermarché » qu’il ne cesse de dénoncer.
Le brut, c’est le béton tant célébré par Ricciotti, mais c’est aussi l’archaïsme auquel ils se réfèrent tous deux.
Et qui sont les truands ? La bureaucratie gloutonne comme le suggère Ricciotti ? Ou ceux qui, d’après Chemetov, ne se soucient pas de l’argent dépensé ?
Le beau, le brut et les truands : chacun s’y reconnaîtra ou y reconnaîtra… les auteurs.